L’illectronisme, néologisme inspiré des mots illettrisme et électronique, fait référence aux difficultés rencontrées par une personne dans l’utilisation adéquate des outils, des ressources et des services numériques en raison de contraintes à l’accès ou d’une connaissance insuffisante de leur fonctionnement.
Synonyme d’inhabileté numérique, le terme renvoie, dans une certaine mesure, à la notion de fracture numérique, c’est-à-dire l’écart existant entre les niveaux d’habiletés des individus en matière de technologies de l’information et de la communication. Cet écart peut par exemple être dû à l’âge, aux inégalités d’accès aux équipements ou aux disparités causées par le niveau de revenu, la localisation géographique et l’appartenance culturelle.
Transactions financières, communications virtuelles, création avec le numérique, exploitation de ressources informationnelles et matérielles, recherche et analyse critique d’informations… autant d’actions et de compétences devenues indispensables pour évoluer comme citoyen du numérique.
Source d’exclusion et d’isolement, l’inhabileté numérique est plus répandue chez les personnes à faible revenu, chez celles n’ayant pas accès aux outils et aux ressources sur une base régulière ainsi que chez les personnes âgées. L’alphabétisation numérique et l’ensemble des initiatives mises en œuvre par tous les intervenants pédagogiques, quel que soit le niveau, représentent autant de moyens de contrer l’illectronisme et de favoriser ainsi l’inclusion de tous.