Bien que les deux termes soient étroitement liés, quelques nuances les distinguent. La bimodalité qualifie généralement un enseignement donné simultanément à des étudiants en présence et à d’autres à distance grâce aux technologies de télécommunication (Loisier et Marchand, 2003). Par exemple, la moitié des étudiants peut se trouver en classe alors que l’autre moitié participe au même cours, mais à distance, par le biais d’une plateforme telle Via ou Teams. Dans la formation bimodale, le nombre d’étudiants en classe et en ligne est généralement stable d’une séance de cours à une autre.
La comodalité qualifie un système de formation où coexistent les modes de formation en présentiel et à distance, ce qui permet à l’étudiant de choisir, séance après séance, le mode de diffusion qui lui convient, en fonction de ses besoins ou de ses préférences (Politique de la formation à distance de l’Université Laval). Dans la formation comodale, le nombre d’étudiants en classe et en ligne peut fluctuer d’une séance de cours à l’autre. Dans certains établissements, la comodalité implique la gestion simultanée d’une classe physique et d’une classe virtuelle synchrone, mais également d’une classe virtuelle asynchrone, afin d’offrir un maximum de flexibilité de choix aux étudiants.
La crise sanitaire de 2020 amène de nombreux enseignants à devoir considérer la possibilité de dispenser leurs cours en bimodalité ou en comodalité. Bien que ces dispositions aient l’avantage de faciliter le respect de consignes de distanciation sociale, elles impliquent également de nombreux défis :